Assemblage inédit d’acteurs et actrices de la société civile, du monde agricole et de la finance solidaire, le mouvement Terre de Liens tire son originalité de l'articulation entre un réseau associatif actif dans toute la France, une entreprise d’investissement solidaire et une fondation reconnue d’utilité publique.
Partout en France métropolitaine, Terre de Liens agit pour préserver les terres agricoles. Découvrez notre réseau de fermes.
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Actuellement, la ferme exploite 37 Ha. Lucile s’est installée en 2009 sur 15Ha dont des surfaces boisées. Nicolas, suite à une campagne Terre de Liens qui fait l’acquisition de 13,5 Ha s’installe en 2016. La parcelle patrimoniale et la parcelle Terres de Lien forment 26 Ha d’un seul tenant, au bout d’un chemin en impasse, amenant aussi à l’habitation. Ces terres se trouvent au fond d’un vallon, chaque parcelle se trouvant sur un versant et donc se faisant face, séparées par un ruisseau. La préservation de la rivière, des zones humides qui l'entourent est l’une des préoccupations de Nicolas. Lucile parle du lieu comme un « sanctuaire ».
9 autres Ha sont exploités en bail SAFER précaire à environ 1 km, sur le plateau. Mais fin 2024, le bail est remis en question. La "tranquillité" de cet endroit a malheureusement un revers. L'accès, qui se fait par un chemin bordé de haies, a été conçu pour les transports de l’époque, et correspondent de moins en moins aux engins modernes.
De plus, l'accès aux terres louées par Terre de Liens demande de traverser le ruisseau. Nicolas, qui ne veut pas dégrader le gué et la biodiversité du marais par le passage répété d’un tracteur, s’oblige à un détour de 5 kms pour y accéder. Dans le projet initial, il avait prévu d’avoir un quad léger qui lui aurait permis de traverser le gué sans l’endommager pour différents transports (outils, poteaux de clôture, fil de fer, etc …) mais il n’a pas pu en faire l’acquisition.
Dès son installation, Nicolas a fait du pain. Son four SOUPART est acquis en 2017. La boulangerie, terminée en 2019, permet à Nicolas de travailler dans de meilleures conditions. Il passe d’une production d’environ 50 kg de pain par semaine à aujourd’hui quasiment 50 kg de pain par jour. Mais cette augmentation de la production fait que Nicolas ne peut consacrer qu’une seule journée à la ferme par semaine, et il trouve ça insuffisant et frustrant. Le four étant chauffé au bois, il achète son bois à l’extérieur, 16 stères.
Depuis 2016, Lucile fait la comptabilité de son exploitation en association avec l’Afogc. Elle en est très satisfaite, même si ça utilise du temps de travail, elle économise de l’argent : cela lui coûte 600 €/an contre 3000 €/an avec une comptabilité classique. Dans le fonctionnement normal de la ferme, le chiffre d'affaires est composé à égalité : 1/3 bovins, 1/3 caprins, 1/3 boulangerie.
Face au changement climatique et en prévision des années futures, Lucile replante des haies avec diverses essences d’arbres résistantes aux sécheresses.
Quinze ans plus tard, Lucile et Nicolas travaillent à petite échelle, à la main, sans soutien bancaire, fidèles dans leurs productions à leur éthique d’origine. Leurs deux troupeaux sont des races en sauvegarde : vingt vaches nantaises et cinquante chèvres poitevines. Aujourd’hui, après une recherche d’associés infructueuses, Lucile et Nicolas cherchent toujours à intégrer d’autres personnes à leur projet.
Crédit : ©
- à la Berouette, Magasin de producteurs Livarot
- Amaps : Lisieux, Caen, Ifs
- chez des revendeurs locaux de produits bio (Lisieux au Cabas, Coin Bio, Biocoop et Biodésir, à Villerville à la ferme du Château, à Honfleur à Atibio et sur le marché de Trouville sur le stand de Galobio
- dans leur magasin à notre Dame de Courson
De juin à Décembre, le mardi à 17h
Route de Magny • Mezidon-Canon
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